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ENVIRONEMENT  

Les propositions de François Hollande pour "s'émanciper du nucléaire"

Le candidat à l'investiture PS veut notamment "réduire de 75% à 50% la proportion d'électricité d'origine nucléaire à l'horizon 2025". Interview par Sylvain Courage "Le Nouvel Observateur" a posé quatre questions aux principaux candidats à la primaire socialiste. Seul le "candidat normal" a précisé ses intentions
. Publié le 10-06-11

Faut-il sortir du nucléaire ou se contenter de réduire notre dépendance à cette énergie ? A quelle échéance ?

- La France est le pays qui produit le plus d'électricité à partir du nucléaire: 75% contre 25% au Japon, 22% en Allemagne 20 au Royaume-Uni comme aux Etats-Unis. Cette situation résulte du choix industriel fait au milieu des années 1970 et d'une politique menée continûment depuis pour limiter notre dépendance à l'égard des énergies fossiles. Aujourd'hui, pour des raisons qui tiennent aux exigences de sécurité après Fukushima, à l'obsolescence des vieilles centrales, au traitement des déchets et à l'épuisement des ressources en uranium, nous devons nous émanciper du nucléaire. Plutôt que de débattre indéfiniment de la sortie du nucléaire à l'horizon 2040, 2050 ou 2060 - sans dire d'ailleurs comment nous y parviendrions -, je prends un engagement pour les quinze prochaines années. C'est-à-dire celles qui relèvent de la responsabilité du prochain président de la République. Je propose de réduire de 75% à 50% la production d'électricité d'origine nucléaire à l'horizon 2025. Exactement le même effort que les Allemands, qui vont passer de 22% à 0% en quinze ans. Pour atteindre cet objectif, il faudra fermer les centrales en fin de vie, augmenter massivement les énergies renouvelables et diminuer fortement la consommation d'énergie par un plan d'isolation thermique des logements. En 2025, une autre étape devra être franchie en fonction du potentiel des autres énergies, du changement climatique et des nouvelles technologies du nucléaire. Mais ce qui compte en politique, c'est de décider maintenant pour la prochaine génération en fixant une perspective ambitieuse, mais à notre portée.
 
En matière de politique énergétique, faut-il organiser un débat, légiférer ou proposer un référendum ?

- L'organisation d'un débat national doit être l'une des premières décisions du prochain quinquennat. Ce débat doit être conduit par des personnalités scientifiques indépendantes et largement ouvert aux citoyens. Le sujet doit aller au-delà du nucléaire et concerner l'ensemble de la transition énergétique (mode de transport, fiscalité écologique, traitement des déchets... ) C'est au terme de cette grande délibération démocratique qu'il sera décidé ou non de consulter les Français par référendum. Mais en toute hypothèse, ce sera au Parlement qu'il reviendra de définir et de mettre en œuvre la nouvelle politique énergétique de la France.
 
Faut-il démanteler les centrales en fin de vie, notamment celle de Fessenheim ?

- Oui, il le faut. Et les résultats de l'audit qui a été décidé au lendemain de Fukushima nous seront utiles, à condition que celui-ci ait été mené de façon rigoureuse et indépendante. Toute centrale qui présentera le risque le plus minime sera fermée. L'Autorité de Sûreté nucléaire verra ses pouvoirs renforcés. Je veux même aller plus loin et adopter une position de principe : définir un âge maximal de 35 ans pour la durée de vie des centrales et engager sur quinze ans un programme de démantèlement (16 réacteurs sur 58 sont en activité depuis plus de trente ans).
 
Faut-il investir dans les réacteurs de troisième génération du type EPR?

- La construction de la centrale EPR de Flamanville est très avancée. Ce serait un gâchis financier, économique et technologique que de procéder à son arrêt. D'autant qu'elle présente des garanties de sécurité plus élevées que les vieilles centrales qu'elle aura vocation à remplacer. Mais je considère qu'il n'est pas opportun de lancer la construction d'une vague de centrales nucléaires de troisième génération. Ainsi le projet de Penly sera abandonné. Tous les efforts financiers doivent désormais être consacrés à l'efficience énergétique, aux réseaux électriques intelligents et au développement des énergies renouvelables, avec un cadre de prix et de réglementation garanti sur dix ans. C'est un enjeu économique et social considérable car la révolution énergétique est susceptible de créer des dizaines de milliers d'emplois autour de nouvelles filières industrielles et même autour du démantèlement des installations. Une centaine de centrales dans le monde attendent d'être démantelées. Il s'agit là d'un nouveau marché pour les entreprises françaises comme Areva si elles savent s'en saisir et si les politiques publiques les y encouragent.

Propos recueillis par Sylvain Courage - Le Nouvel Observateur
Article paru dans "Le Nouvel Observateur" du 9 juin 2011


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